Des experts, des universitaires, des représentants de gouvernements, des représentants des organisations de la société civile ainsi que les décideurs du système des Nations Unies ont répondu à l’appel de Songdo en Corée du Sud ce lundi 8 avril 2019 pour réfléchir sur les moyens, les décisions fortes à prendre pour améliorer l’adaptation aux changements climatiques. Pendant cinq jours, c’est-à-dire du lundi 8 au vendredi 12 avril 2019, les représentants des pays membres du système des Nations Unies, échangeront sur quatre thématiques pour explorer les sujets relatifs à l’augmentation croissante des catastrophes liées à l’émission de gaz à effet de serre.
La semaine mondiale de l’adaptation est une initiative de l’Organisation des Nations Unies pour protéger la planète. L’édition 2019 de cette activité est organisée sous l’égide du Ministère de l’environnement de la Corée du Sud, l’Institut Coréen de l’environnement (KEI), le centre Coréen de l’adaptation aux changements climatiques (KACCC) et la métropole sud-Coréenne d’Incheon. La semaine mondiale de l’adaptation en Corée connaitra se tient en présence de Ban Ki-moon, 8ème Secrétaire général des Nations Unies, Co-président de la Commission mondiale sur l’adaptation, Président de l’Assemblée et Président du Conseil de l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI) et plusieurs décideurs du système des Nations Unies sans oublier les autorités politico-administratives de la République de Corée.
Centre de réflexions
Chaque représentant des différents Etats membres de l’ONU doit participer à travers les interventions, les propositions au cours des échanges sur les quatre thèmes qui vont meubler cette rencontre planétaire. L’un des événements clef est la sixième édition de l’expo PNA : Plans nationaux d’adaptation, dont le thème est « Elever ses ambitions d’adaptation en faisant progresser les Plans nationaux d’adaptation ». L’objectif de cette exposition sur les Plans nationaux d’adaptation est de promouvoir l’échange d’expériences et encourager les partenariats pour les faire progresser. L’Expo PNA est organisée par le Groupe d’experts des pays les moins avancés autrement dit, les pays à économies dominées (LEG) dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en collaboration avec des partenaires. Après cette discussion, plusieurs leaders d’opinion venus d’un peu partout dans le monde, durant cinq jours de prospective et de réflexion collective se pencheront sur la technique d’optimiser la résilience au changement climatique à long terme en exploitant le potentiel des nouvelles technologies et des nouvelles tendances en matière de durabilité, tout en atténuant les risques qui y sont associés. A la suite des interventions des participants sur la troisième thématique, les échanges concernant le forum sur l’adaptation s’en suivront. En effet, le Forum sur l’adaptation permettra aux participants d’examiner les moyens d’accroître la participation du secteur privé à la planification des mesures d’adaptation. Cet événement est organisé par le Comité d’adaptation sous l’égide de la CCNUCC. La dernière thématique est organisée par le Fonds vert pour le climat dans le cadre du processus d’examen technique sur l’adaptation sous l’égide de la CCNUCC. Il s’agit d’une réunion régionale d’experts techniques sur l’adaptation. Elle sera axée sur les moyens de renforcer la participation du secteur privé au financement de l’adaptation aux changements climatiques. Le thème de la réunion est “Associer le secteur privé au financement de l’adaptation”.
Présentation du CCNUCC et sa mission
Les pays membres de l’ONU sont également adhérents à la CCNUCC. En effet, avec 197 Etats, la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) jouit d’une adhésion presque universelle. Elle accueille l’Accord de Paris sur les changements climatiques de 2015. L’objectif principal de l’Accord de Paris est de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius au cours de ce siècle et de mener des efforts visant à limiter encore plus l’augmentation de la température, soit à 1,5 degré Celsius. La CCNUCC accueille aussi le Protocole de Kyoto de 1997 sous son égide. L’objectif ultime de tous les traités qui entrent dans le cadre de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, dans un laps de temps qui permet aux écosystèmes de s’adapter naturellement et facilite le développement durable.
Serge LANTEFO