Parc de la Pendjari : une réserve de biosphère qui vaut le détour !

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Le Parc National de la Pendjari est l’un des derniers espaces sauvages d’Afrique de l’Ouest et se situe au Nord Ouest du Bénin. Il s’étend sur 480 000 ha entre la rivière Pendjari, frontière naturelle avec le Burkina Faso et la chaîne de l’Atacora (658 m). Dans cette région du Bénin, le climat y est de type sub-sahélien avec une saison des pluies de mai à septembre. Simple réserve de chasse pour les populations dans les années 1950, le Parc National est créé en 1961 et obtient les statuts de Réserve de Biosphère auprès de l’UNESCO en 1986 et de site RAMSAR en 2007 pour ses zones humides. En 2002, le statut de Réserve de Biosphère est étendu à un complexe transfrontalier s’étendant sur plus de 3 000 000 d’hectares, pour en faire l’un des premiers au niveau mondial. Il fait alors partie intégrante de l’ensemble d’aires protégées WAP (W-Arly-Pendjari) s’étendant sur trois pays : le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.

La réserve de biosphère de la Pendjari est divisée en plusieurs zones, avec des niveaux de protection différents. En orange et vert : Les zones de protection totale, sans aucune activité humaine sauf celles autorisées tels que le tourisme de vision et la pêche professionnelle. En blanc : Les zones tampons qui permettent aussi bien de protéger la biodiversité du Parc des activités extérieures que de limiter les dégâts que les animaux sauvages pourraient engendrer sur les récoltes et les villages à l’extérieur du Parc. Dans certaines de ces zones, la chasse sportive est autorisée sous le contrôle de la Direction du Parc qui fixe les quotas et périodes de chasse.

En violet et saumon : Les zones de transition dans lesquelles sont situées les villages riverains et où les activités comme l’élevage, l’agriculture et l’écotourisme sont autorisées sous certaines conditions de préservation de l’environnement. L’Homme n’a eu quasiment aucun impact sur la Pendjari. En effet, les habitants des quelques villages autrefois présents vivaient dans des conditions rudimentaires et se contentaient d’un peu de cultures, de cueillette et de quelques prélèvements ne correspondant qu’à leur besoins immédiats (pêche et chasse). Le fait que l’homme se comporte comme une espèce parmi d’autres de manière équilibrée a contribué à limiter l’appauvrissement de la région. Il était toutefois important de placer cette zone en réserve de biosphère stricte.

La densité animale étant impressionnante, l’accroissement démographique commençait à y porter préjudice. La liste exhaustive des mammifères de la Pendjari porte le nombre à 61 espèces. On compte une dizaine d’espèces d’antilopes ! Seulement une de plus dans les célèbres réserves du Massaï Mara au Kenya et du Serengeti en Tanzanie. La plus courante étant le cobe de Buffon, la plus grande l’ hippotrague (appelée antilope cheval), la plus rare étant le dramalisque, la plus gracieuse le guib harnaché … Les autres herbivores emblématiques sont l’éléphant (d’Afrique et une sous-espèce de forêt), l’hippopotame, le phacochère et le buffle d’Afrique.

Parmi la quinzaine de carnassiers, les lions, guépards, léopards et hyènes se comportent comme les supers prédateurs s’attaquant aux plus grandes espèces, lorsque les petits félins (serval, chat de brousse…) et autres mangoustes et chacals chassent de plus petites proies, voire des insectes. Au parc national de la Pendjari, il existe 376 espèces d’oiseaux et des reptiles de toutes sortes. Les serpents des sables, les lézards, les scinques, les agames.

Kennedy HOUNDJOVI

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