Changement climatique: si rien n’est fait, un million d’espèces pourraient bientôt disparaître selon un rapport de l’ONU

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Pour satisfaire les besoins en nourriture, énergie, médicaments sur la planète l’Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement à travers ses actions et comportements. Quotidiennement, l’Homme porte atteinte à l’environnement ainsi qu’ aux composantes de la nature  jusqu’au point où un million d’espèces animales et végétales indispensables au fonctionnement de l’écosystème pourraient être menacées d’extinction. En cause, les activités humaines et leurs conséquences : agriculture intensive, dégradation des sols, surexploitation, surpêche, dérèglement climatique, pollution plastique, espèces envahissantes… Avec l’explosion de la demande en ressources naturelles et en énergie, l’empreinte écologique mondiale, qui mesure l’impact des activités humaines sur les ressources naturelles, a doublé en un demi-siècle. Alors que pour un équilibre sur la planète, Eau et forêts absorbent la grande partie de CO2 et les insectes pollinisateurs qui sont menacés de disparition dans les prochaines décennies sont nécessaires aux cultures, aux poissons. Ce constat amer  inquiète la communauté internationale et plusieurs chercheurs du monde. «Il ne peut y avoir d’avenir sain, heureux et prospère pour les habitants d’une planète au climat déstabilisé, aux rivières asséchées, aux terres dégradées et aux forêts décimées » a  rappelé Marco Lambertini, directeur général de WWF International. « Il ne peut y avoir de vie sur une planète totalement dépourvue de biodiversité, la toile du vivant dont chacun de nous dépend.» poursuit-il. Afin de trouver une solution durable aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) va se réunir du 29 avril au 4 mai 2019 à Paris pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans. Au cœur des débats, un rapport de 1800 pages fera l’objet d’étude et d’analyse. Ce rapport sur lequel travaillent 150 experts de 50 pays depuis 3 ans sera accompagné d’un “résumé pour les décideurs” qui doit être discuté ligne par ligne et adopté par les 130 pays membres de l’IPBES, sur le modèle des rapports du GIEC sur le climat.

Equivalence économique de services de la planète

Plusieurs cabinets d’experts et scientifiques du monde tentent de trouver le montant exact que pourrait payer les populations aux innombrables services que nous rend la planète. Selon une étude conduite en 2014 par l’économiste américain Robert Costanza, la nature nous fournit gratuitement des services d’une valeur égale à environ 125 000 milliards de dollars (109 700 euros) par an. Autrement dit, si l’on devait payer pour de l’air frais, de l’eau potable, l’alimentation, il faudrait débourser bien plus que le PIB mondial, estimé, lui, à 80 000 milliards de dollars par an. Le rapport rappelle entre autres qu’un tiers de la production alimentaire mondiale dépend des pollinisateurs (qui comprennent 20 000 espèces d’abeilles, de nombreux autres groupes d’insectes, et même des vertébrés comme certains oiseaux et chauve-souris). Ces derniers assurent la pollinisation de plus de 75 % des principales cultures vivrières mondiales. Pour les scientifiques,  ils estiment que la Terre est au début de la 6e “extinction de masse”, la première attribuée à l’Homme qui a déjà fait disparaître au moins 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans.

Serge  L.

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