Perturbations des saisons dans la région sud
Trois principaux secteurs d’activités sont à la base des émissions des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette émission fonde le réchauffement climatique observé pendant ces deux dernières décennies.
Par Julien Tohoundjo
Au Bénin, les gaz à effet de serre sont produits grâce aux activités dans les secteurs de l’agriculture, la foresterie et l’énergie. En effet, « Les secteurs de l’énergie et de l’agriculture émettent la majeure partie des émissions (hormis la foresterie) en y contribuant respectivement à 27 et 69% en 1990 ainsi qu’à 53 et 41% en 2015. » explique José Tonato, ministre du cadre de vie et du développement durable, dans sa préface du Premier Rapport Biennal Actualisé du Bénin, en septembre 2019. Pour remédier à cette situation et permettre d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre, des mesures d’atténuation ont été mise en place par le gouvernement béninois.
Ces mesures sont identifiées et évaluées dans les principaux secteurs, sources des émissions des gaz à effet de serre. Dans le secteur de l’agriculture, par exemple, les émissions des gaz à effets de serre sont liées à l’utilisation des intrants agricoles. Pour la foresterie, cela est dû à la dégradation des forêts classées. Ces mesures d’atténuation, identifiées par le gouvernement, restent de nos jours, un défi à relever. Cette lutte contre le réchauffement climatique n’est pas effective à cause des perturbations observées.
Le mois de décembre, souvent considéré comme un mois d’harmattan, a été un mois de chaleur intense au sud du pays. Malgré quelques rares moments de pluies, les températures étaient élevées. Dans le Programme d’Action du Gouvernement béninois, des décisions sont prises afin de mettre en place des mesures pour lutter contre les changements climatiques. Ces mesures complètent celles qui sont déjà en place pour 2025. « Les résultats obtenus montrent que l’effet global de ces politiques et mesures serait une réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie », explique José Tonato avant d’ajouter : « Mais surtout un accroissement de la capacité nette d’absorption des forêts et d’un facteur supérieur à 17 sur la période de 2015 à 2030, alors que dans le scénario de référence, les estimations montrent que cette capacité devrait encore baisser de près de 18 % ».
Par ailleurs, le bilan des émissions et ses absorptions révèlent que la tendance évolue à partir de l’année 1997, vers des émissions nettes positives. Cette situation, indiquant que le Bénin est devenu un pays émetteur net de gaz à effet de serre, a été établie grâce à la disponibilité de données détaillées plus complètes et des recalculs opérés à l’aide des nouveaux outils du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (Giec).
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