Dassa-Zoumé Loi sur les sachets plastiques non biodégradables, entre respect et boycott.

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Le 17 janvier 2018, la loi nº2017-39 du 29 décembre 2017 portant interdiction de l’importation, de l’exportation, de la production, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques non-biodégradables en République du Bénin a été promulguée. Cette même loi a prévu un délai de six (06) mois, et donc jusqu’en août 2018, pour que les citoyens puissent changer les habitudes. Un an après ce moratoire, dans certaines localités du pays comme la commune de Dassa-Zoumé, la loi peine à entrer dans les habitudes.

Par Toundé OGUIDI

Fort conscient des risques de réchauffement climatique, le Bénin s’est doté d’un arsenal juridique sur les sachets plastiques. La loi nº2017-39 du 29 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques non-biodégradables en République du Bénin vise à réduire voire stopper la prolifération des sachets plastiques non biodégradables au Bénin.

Dans la commune de Dassa-Zoumé, cette habitude n’est pas encore complètement adoptée. « Cette loi est respectée en grande partie par les institutions, les structures organisées. Mais les structures qui ne sont pas organisées comme les bonnes dames au bord des voies, les ambulants, la loi peine à être respectée» affirme à cet effet Martin Ahouandjinou, Coordonnateur départemental de l’hygiène et de l’assainissement de base de la direction départementale de la santé des Collines. « La sensibilisation a commencé et se poursuit au quotidien par le personnel d’hygiène et d’assainissment qui, dans leurs activités régaliennes en direction des bonnes dames notamment l’inspection des denrées alimentaires, profitent pour faire la sensibilisation. » précise-t-il.

Il faut aussi ajouter la campagne Zéro sachet plastique faite dans la commune il y a quelques semaines, qui a réunion les dames, les jeunes, l’arsenal de protection environnementale de la commune avec à leur côté le député Jean-Eudes Okoundé et qui a permis de ramasser plusieurs tonnes de sachets plastiques non biodégradables et a été un cadre de sensibilisation de grande masse.

Malgré la multiplication et la pérénisation des sensibilisations, certains vendeurs au bord des rues n’ont toutefois aucun mal à livrer leurs produits dans des sachets plastiques non biodégradables à leurs clients. Méconnaissance des textes ou ignorance ? « Ce qui se pose comme problème lorsqu’on les sensibilise, c’est cette réponse : les sachets biodégradables, c’est cher et c’est inaccessible » répond le Coordonnateur départemental de l’hygiène et de l’assainissement de base de la direction départementale de la santé des Collines.

Interrogé sur la raison de l’utilisation de sachets plastiques non biodégradables malgré leur prohibition, une revendeuse affirme : « les sachets plastiques biodégradables, sont-ils venus nous les distribuer et nous avons refusé de les utiliser ? Ou les ont-ils mis à notre disposition et nous avons refusé de les prendre ? Je ne sais combien je vends par jour pour  dire que je veux me procurer ces sachets ». 

Qu’est-ce que nous même nous faisons alors pour faciliter le respect de cette loi ? Aussi  bien les forces de l’ordre que nous citoyens ordinaires, sommes appelés à veiller au respect de cette loi. « Moi par exemple, quand je vais pour acheter, je ne prends pas de sachets et lorsque tu m’en remets, je te rappelle que c’est interdit. Ma femme et mes enfants savent qu’on ne ramène pas de sachets non biodégradables chez moi. J’ai acheté des sacs durs que mes filles amènent au marché.  Ce n’est pas encore total, mais on fait cet effort-là de réduire l’utilisation. Cette sensibilisation, c’est pour tout le monde. » rappelle Martin Ahouandjinou.

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