Les différentes propositions contenues dans le document de stratégie de promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base en milieux urbain et péri urbain ont reçu l’avis favorable des experts pour l’opérationnalisation de la politique nationale d’assainissement. La validation de ce document a eu lieu à l‘INFOSEC de Cotonou en présence de plusieurs acteurs du secteur sanitaire et de l’assainissement du cadre de vie.
Adopter une politique cohérente de gestion des déchets dans les grandes villes du Bénin a toujours été une problématique pour les collectivités locales et même pour l’Etat central. Aujourd’hui, c’est possible. L’adoption de ce document conduit grâce à l’implication du Projet d’Approvisionnement en Eau potable en milieu Rural et d’Assainissement des Eaux Usées Urbaines (PEPRAU) est devenue une réalité.
La mise en œuvre du document de stratégie de promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base en milieux urbain et péri urbain est l’un des sept projets inscrits au portefeuille de l’Agence nationale d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (ANAEPMR). Ce document cadre, constitue un outil efficace permettant de promouvoir de façon structurée l’hygiène et l’assainissement de base dans les collectivités locales. L’objectif poursuivi par les acteurs est de réussir à doter le Bénin d’un plan d’hygiène et d’assainissement cohérent au service du bien-être des communautés.
« C’est en se basant sur la stratégie nationale de surveillance de la qualité de l’Eau potable 2012, et la Politique Nationale d’Hygiène et de l‘Assainissement que le Gouvernement du Bénin a adopté le schéma Directeur pour l’assainissement des eaux urbaines du Grand Nokoué 2015-2035 et élaborer la stratégie nationale de Promotion de l’hygiène et de l’assainissement en milieu rural » a précisé Madame Ahouansou, Coordonnateur du PEPRAU. « … l’atelier vise à finaliser le processus de validation de ladite stratégie » a-t-elle ajouté.
« Le Bénin comme d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest fait partie des zones où les progrès en matière d’hygiène d’assainissement de base sont relativement faibles tant en milieu rural qu’en milieu urbain et péri urbain » a affirmé Pius Cossi Gounadon, Directeur national de la Santé publique. Pour montrer le bien-fondé de cette affirmation, le Directeur national de la Santé publique, Pius Cossi Gounadon a corroboré ces arguments sur les données statistiques de Joint Monitoring Program (JMP) de 2015. Selon les données statistiques la proportion de la population ayant accès à l’assainissement amélioré n’a augmenté de 1990 à 2015, que de 13 %. Quant au milieu urbain, elle est passée pour la première période et selon la même source de 18% à 36%.
Les informations sur les données statistiques de Joint Monitoring Program (JMP) de 2017 montrent que 55% de la population pratique la défécation à l’air libre soit 76% pour le rural et 28% en milieu urbain. Après la présentation de ces données statistiques, qui interpellent la conscience collective, le Directeur national de la Santé publique, Pius Cossi Gounadon a fait observer que le sous-secteur de l’hygiène et de l’assainissement de base mérite autant que celui de l’eau, une attention plus que soutenue afin de garantir aux populations des conditions de vie décente.
Le représentant des maires Pierre Adéchi a indiqué dans son intervention que l‘absence de document stratégique de promotion d’hygiène et d’assainissement font que les collectivités locales évoluent dans plusieurs directions approximatives.
Serge LANTEFO