Une vingtaine de jeunes instruits
De nombreuses initiatives nationales et internationales font corps pour faire face aux enjeux des changements climatiques et leurs impacts sur le développement humain. C’est dans un tel contexte que s’est tenue du 28 au 31 mai 2021 à Cotonou, une formation sur les bio-intrants et bio digesteurs. Cette formation est l’œuvre de la coopération entre les pays d’Afrique francophone.
Gaston AMOUSSOU
« L’objectif, c’est d’avoir des experts capables de produire des pesticides, des engrais biologiques », pour une agriculture adaptée au dérèglement climatique et respectueuse de l’environnement, précise le docteur Brice Sohou, président de l’Ong African monitoring observatory on climate, waters, earth and cultures (Amoclimwec). Pour le spécialiste des risques et catastrophes, il s’agit d’une transition « entre l’agriculture de synthèse et l’agriculture biologique, et cette formation outille les cadres d’Afrique francophone à mieux s’adapter à ce contexte de transition agro-climatique ».
Plus que le paludisme et le Vih/Sida, la famine cause en moyenne 25 mille décès chaque jour dans le monde. L’une des raisons de cette famine est la carence en alimentation due au dérèglement du climat qui ne permet pas une agriculture sécurisée. Ce dérèglement climatique résulte de la mauvaise conduite de l’homme vis-à-vis de son environnement, et s’explique par exemple par l’utilisation des produits chimiques pour une agriculture de synthèse, qui porte préjudice au sol, à l’air, à la végétation. C’est ce qui justifie une fois de plus l’initiation de cette formation pour faire face à ce défi d’alimentation tout en se conformant à ce dérèglement du climat avec de nouvelles techniques agricoles. Ainsi, les initiateurs de cette formation préconisent une agriculture biologique, faite avec des intrants biologiques, de fabrication interne.
Les bénéficiaires seront donc outillés sur ces méthodes innovantes de culture pour une agriculture résiliente et adaptée au climat. Ils sont une vingtaine de jeunes provenant de pays d’Afrique francophone et affirment leur intérêt pour un programme d’une telle envergure. Comme recommandés, ils se disent prêts à accompagner les agriculteurs à la base pour l’application des notions acquises et pour le transfert des compétences. Ladite formation est organisée par la coopération Sud-Sud et le programme Initiatives climat Afrique francophone (Icaf) avec l’appui des partenaires techniques et financiers comme l’Institut de la francophonie pour le développement durable (Ifdd), le projet 4C Maroc, le Programme des nations unies pour le développement durable (Pnud) au Maroc, le gouvernement du Québec, l’Ong Amoclimwec et bien d’autres.