L’importance des arbres dans les villes urbaines et péri-urbaines sont énormes. Les arbres dans les villes permettent de réduire la chaleur et aussi la pollution atmosphérique. Le pouvoir incroyable des arbres urbains et leur impact remarquable sur la qualité de vie des citadins et sur l’environnement sont rendus publics par une nouvelle étude mondiale. Planter des arbres en ville peut procurer de l’air sain, protéger la population contre les effets de réchauffements climatiques. L’insuffisance des arbres dans les villes sont souvent à l’origine de certaines maladies comme l’asthme, les cardiopathies, les AVC qui prennent d’ampleur.
Selon la nouvelle étude mondiale de The Nature Conservancy (organisation de protection de l’environnement), de grands arbres peuvent retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an et 20 kg de poussière. Asthme, cardiopathies, AVC… Tels sont les effets sur notre santé des particules fines et des polluants atmosphériques qui s’accumulent dans nos villes et s’infiltrent dans nos poumons, faisant chaque année plus de trois millions de victimes au niveau mondial. En ville, la majeure partie de la pollution atmosphérique est causée par la combustion des carburants fossiles, comme ceux utilisés par les moteurs automobiles.
Au Bénin, plus de deux millions de motos sont en circulation et un nombre considérable de véhicules. Ces moyens de déplacements les plus utilisés au détriment des transports en communs, inondent les grandes villes avec des fumées. L’insuffisance des arbres dans les grandes villes, fait accroître plusieurs pathologies dans le rang des citadins. The Nature Conservancy souligne le possible impact des arbres dans la réduction des concentrations de particules et des polluants atmosphériques, « un arbre est capable d’éliminer jusqu’à un quart de la pollution par les particules dans un rayon d’une centaine de mètres. Judicieusement planté, il constitue une barrière très efficace pour filtrer l’air vicié et protéger les personnes vivant à proximité». Voir aussi notre vidéo sur le sujet.
Les feuilles des arbres captent les particules fines et les emprisonnent, empêchant ainsi la propagation des polluants. D’après Robert McDonald, chercheur en chef pour les métropoles mondiales à The Nature Conservancy et auteur principal de l’étude, les concentrations de particules peuvent être réduites de 7 à 24 % à proximité immédiate d’un arbre. Il est également possible de cibler les lieux de plantation d’arbres, afin de protéger les zones particulièrement touchées par la pollution. Parmi ces zones plus menacées, il y a les habitats près des autoroutes ou des zones industrielles par exemple les publics sont vulnérables dans les écoles, crèches et hôpitaux notamment.
D’ici 2050, l’ONU prévoit que plus des deux tiers de la population mondiale vivra en ville. Face à cette échéance, il devient urgent d’investir dans des villes durables. A ce titre, la plantation d’arbres constitue une stratégie facilement exploitable. Les arbres urbains représentent une solution très avantageuse et peu coûteuse pour lutter contre la pollution atmosphérique et la chaleur en ville. En plus de ce double avantage, ils offrent également un cadre de vie agréable aux citadins en multipliant les espaces verts et en fournissant un habitat pour la faune urbaine (oiseaux notamment). Ils permettent également de contrôler le niveau des eaux pluviales.
C’est également le point de vue d’un nouveau rapport de l’OMS faisant la synthèse des impacts sanitaire des espaces verts en milieu urbain. Ceux-ci “apportent de nombreux bienfaits à la santé publique, notamment en termes de relaxation psychologique et de réduction du stress, d’augmentation de l’activité physique et de réduction potentielle de l’exposition à la pollution de l’air, au bruit et à la chaleur excessive”.
Serge LANTEFO