Préservation des oiseaux migrateurs : les formateurs sont outillés sur l’approche “voies de migration”

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La Directrice du cabinet du ministère du cadre de vie et du développement durable a procédé ce lundi 06 mai 2019 à l’ouverture de l’atelier d’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA), de formation des formateurs sur l’approche « voies de migration ». Cette formation a réuni des experts  et spécialistes des questions environnementales, Directeurs généraux et techniques des eaux, forêts et chasses   venues de plus de 19 pays de l’Europe et de l’Afrique francophone.  Elle est organisée par l’AEWA en étroite collaboration avec le gouvernement Béninois et se déroule à l’office National du Bois. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a connu la présence des partenaires techniques et financiers  de l’Union Européenne et du système des Nations Unies.

 

 « L’objectif de cette formation  est de doter les participants des techniques appropriées sur la préservation des  zones humides, réserves naturelles des oiseaux migrateurs, comment contribuer à la préservation des zones humides et la vie des oiseaux migrateurs sur leurs voies de migration » a déclaré Rémi HEFOUME, représentant du Directeur général des eaux, forêts et chasses. A l’entame de cette cérémonie d’ouverture de la formation,  la  représentante du secrétariat exécutif de l’AEWA a remercié les participants avant de préciser que la tenue de cette formation sur la terre Béninoise n’est pas un choix au hasard. « Le Bénin est devenu partie contractante après l’entrée en vigueur de l’AEWA en 2000 et le pays accueil une centaine des oiseaux  d’eau migrateurs couvert par l’AEWA sur 257 espèces d’oiseaux d’eaux migrateurs dans le monde » a indiqué Evelyn MOLOKO, représentante du secrétariat exécutif de l’AEWA.

 

«  Depuis quelques années, la conservation des voies de migrations associe des actions basées sur les espèces, sur les écosystèmes et tente d’assurer une coordination dans toutes les régions de migration. Mais il faut de toute urgence assurer la formation  et renforcer encore la coopération et les partenariats internationaux entre les gouvernements, les organisations inter-gouvernementales et non gouvernementales, les communautés locales et le secteur privé » a affirmé Paul OUEDRAOGO, représentant de Ramsar. Selon lui il est important d’organiser des formations à l’endroit des experts afin de mieux sensibiliser les populations à la base sur l’importance des oiseaux migrateurs dans l’écosystème. «  … pour limiter et atténuer les impacts liés à la dégradation, il est impératif de s’attaquer aux moteurs qui sous-tendent la pression sur les zones humides. Pour que cela soit accepté et que l’on en tienne compte dans la planification et la prise de décision,  nous devons travailler afin que les ressources en zone humide et les avantages écosystémiques en zone humide soient mesurés, valorisés et largement compris par la société » a ajouté Paul OUEDRAOGO.

 

Abondant dans le même sens, le représentant du Directeur général des eaux, forêts et chasses présente quelques menaces qui pèsent sur les ressources naturelles en occurrence les oiseaux migrateurs. «… la criminalité faunique  prend aujourd’hui des proportions inquiétantes en plus des changements climatiques  qui imposent déjà de lourds tributs aux ressources naturelles en général et aux oiseaux migrateurs en particulier » a déploré Rémi HEFOUME, représentant du Directeur général des eaux, forêts et chasses. «… les pressions anthropiques et l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables font voler en éclat les espoirs de repeuplement de nos ressources animales» poursuit-il. Pour lui, il s’agira donc au cours de cette formation de renforcer les connaissances des participants sur les meilleures manières d’agir pour faire reculer ces fléaux.

 

Représentant le ministre du cadre de vie et du développement durable empêché, Jeanne Josette ACACHA  AKOHA précise que la présente session de formation répond parfaitement au cinquième objectif du plan stratégique 2019-2027 de l’AEWA, à savoir « Garantir et renforcer les connaissances, les capacités, la reconnaissance, la sensibilisation et les ressources nécessaires pour que l’Accord atteigne ses objectifs de conservation ».  Avant de procéder officiellement à l’ouverture de cette formation, elle a évoqué le bien fondé du thème de la journée mondiale des oiseaux migrateurs édition 2019 qui est intitulé «  Protéger les oiseaux : soyez la solution à la pollution plastique ». Pour elle, ce thème met en évidence l’impact négatif de la pollution plastique sur les oiseaux migrateurs et leurs habitats.   Pendant une semaine, les participants seront outillés sur les techniques de préservation à travers des visites guidées sur certains fleuves et lacs du Bénin  afin  de vulgariser les acquis au plus grand nombre dans les pays d’origines.

Serge LANTEFO

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