Financement climat 2018, l’Afrique parmi les enfants dociles

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1,5 % par an, c’est à ce pour centage, jugé infime, que le continent noir contribue au taux global des émissions de carbone à l’échelle mondiale. Pourtant, à la date du 1er janvier 2018, l’Afrique s’est montré la plus prompte à s’acquitter des contributions annuelles au profit de l’instance suprême des Nations Unies en charge de la gestion des changements climatiques, à travers six (6) différents pays.

L’Afrique du Sud, le Botswana, l’Erythrée, le Ghana, les îles Maurice et la Somalie sont les six (6) pays d’Afrique, parmi les 31, à s’être déjà entièrement acquittés de leurs contributions annuelles à la lutte contre le réchauffement climatique.

En effet, ces contributions, considérées comme dues dès le début de toute année calendaire conformément aux procédures financières adoptées à la conférence de Paris, aident les Nations-Unies à œuvrer pour l’implémentation de l’accord de Paris, et impliquer davantage les différentes parties prenantes, les régions, les villes, les investisseurs dans cette lutte.

Cette promptitude de l’Afrique conforte le continent, qui prend ainsi un leadership dans la lutte contre les changements climatiques, comme celui qui aspire le plus à en maîtriser les effets et impacts sur le développement. Un engagement qui nécessite d’être accompagné par les géants pollueurs qui ont à charge de garantir les financements et les investissements à l’échelle requise pour arriver à une économie mondiale entièrement dé-carbonée et résiliente au changement climatique d’ici 2050. “Je voudrais exprimer ma profonde gratitude aux Etats qui ont versé leurs contributions à temps. Les impacts du changement climatique s’accélèrent partout dans le monde, et il est essentiel que la réponse de la communauté internationale aussi s’accélère à la même échelle afin que les pays bâtissent une économie verte et résiliente face aux effets inévitables du changement climatique », a déclaré Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies Contre les Changements Climatiques (UNFCCC).

Dans le même sens, Eric Usher, responsable de l’Initiative finance au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a appelé de tous ses vœux tous les acteurs financiers, publics, privés, nationaux comme internationaux, de même que les marchés et les régulateurs, à « travailler ensemble pour mobiliser au moins 1.500 milliards de dollars de financement climatique nécessaire chaque année ».

Par ailleurs, des représentants de haut niveau ont rappelé que chaque dollar investi dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique soutient également directement le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de la communauté internationale.

Toutefois, faut-il le rappeler,  la combinaison de certains facteurs géographiques et économiques, ainsi que la dépendance à l’égard des ressources naturelles, font de l’Afrique le continent le plus vulnérable face aux effets néfastes des changements climatiques.

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