La pêche destructive, une pêche cruelle
L’homme dépend au quotidien des ressources dont dispose la nature. Ces ressources requièrent une exploitation judicieuse. Ainsi, la préservation de l’écosystème, relation d’interdépendance entre les composantes humaine, animale, végétale… de la nature est d’une nécessité absolue. Cependant, il est apparent que l’Homme, se soucie peu de l’importance de cette préservation. Dans le sous-secteur de la pêche par exemple, le constat est alarmant quant à la pratique d’une forme de pêche appelée ‘’pêche destructive’’.
Gaston AMOUSSOU
« Quand les enfants me demandent pourquoi la mer est-elle salée, je suis obligé de répondre que les poissons ont trop pleuré », déclare le chanteur Gims dans l’un de ces titres. Ceci, pour traduire le remarquable préjudice que constitue l’action de l’homme sur son environnement notamment sur les poissons de la mer. Cela s’explique en effet par l’utilisation de certaines méthodes inorthodoxes pour pratiquer une “pêche destructive”. Pour pêcher, certaines personnes utilisent des moyens comme les intrants. Ces produits nocifs jetés dans les eaux les rendent toxiques et tuent les poissons en abondance. Morts, ces poissons remontent à la surface de l’eau et sont facilement récupérés par les pêcheurs. À cette méthode, peut-on ajouter une autre similaire, qui est l’utilisation des explosifs par les pêcheurs. Cette pratique a également comme résultat une tuerie de poissons et autres animaux marins, qui remontent à la surface des eaux. Le chalutage de fond est aussi une technique de pêche destructive. Il consiste à l’utilisation de géants filets de pêche appelés chaluts, qui raclent les fonds marins pour la pêche des poissons. Néanmoins, plus qu’une pêche de poissons, cette technique fait emmailler d’autres animaux marins même ceux dont l’espèce est menacée d’extinction. Il y a aussi une autre pratique de pêche destructive appelée la pêche fantôme. Il s’agit de l’abandon des filets dans les zones de pêche. Ceci peut survenir de manière accidentelle comme ça peut être une pratique volontaire. Ainsi ces filets, délaissés engorgent des poissons, des crustacés et autres sans qu’ils ne soient repêchés. Emmailler pendant longtemps et sans issus, ils meurent dans les eaux.
Au demeurant, l’exploitation des ressources halieutiques notamment les poissons se fait le plus souvent sans scrupule. Ceci met en péril le bénéfice durable de ces ressources. À long terme, ceci a pour conséquence une insécurité alimentaire due à la toxicité et à l’épuisement des ressources. Outre la pêche destructive dont elle est victime, l’espèce halieutique est aussi confrontée à certains aléas comme la pollution des eaux par les déchets solides et liquides : les sachets plastiques, les eaux usées, la marée noire, …