Beaucoup de discussions, peu d’actions, mais pas mal de bonne volonté… A l’issue de la COP 23, les pays se sont engagés à discuter tout au long de l’année pour permettre de définir, dès 2018, les règles permettant l’application par tous de l’accord de Paris. Le Bénin, loin de rester en marge de l’évènement, s’est par ailleurs illustré par une initiative : celle d’une start-up, ‘’Terre à terre Bénin’’, de la journaliste Inès Kuassi.
“Mesdames et messieurs, les discours et les discussions ne régleront pas le problème. Pour être efficace, il faut agir”. Ces propos ont été ceux de Timoci Naulusala, petit fidjien de 12 ans, appelé à s’exprimer à la tribune de la 23ème conférence de Paris sur le climat, tenue du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne, suite aux effets du cyclone Wiston qui a détruit son île en 2016.
Cette action voulue, c’est bien le leitmotiv de ‘‘Terre à terre Bénin’’, connue pour être la toute première start-up au Bénin, spécialisée dans la communication environnementale. L’entreprise est une initiative de Inès Kuassi, journaliste spécialiste des questions environnementales, née du désir d’informer les populations du Bénin sur la nécessité d’un changement comportemental, dans un contexte où l’émission du monoxyde de Carbone, gaz qui participe à la pollution atmosphérique, est conséquente en raison de la densité du trafic routier notamment à Cotonou, la capitale économique.
Sa mise en orbite à Bonn en marge des travaux de la COP 23, illustrée par la production d’émissions de sensibilisation et d’information, porte donc le sceau d’un engagement actif aux côtés de toutes les structures qui luttent contre les effets du changement climatique. Terre-à-Terre Bénin vise entre autres à accompagner les entreprises dans leurs stratégies de communication environnementale. Elle a également pour objectif d’accompagner les populations du Bénin dans la lutte contre les phénomènes environnementaux actuels en contribuant ainsi à l’amélioration de la santé des populations. « Aujourd’hui, la préservation de l’environnement est une question cruciale pour les générations à venir », a laissé entendre son initiatrice.
Cependant, pour Inès Kuassi, ‘’Terre-à-Terre Bénin’’, n’a pas vu le jour de façon spontanée mais remonte à bien des années en arrière. « C’est à l’âge de 15 ans que j’ai été initiée aux questions environnementales grâce au programme GLOBE (Global Learning and Observation to Benefit the Environment). J’y ai appris comment être utile à ma communauté. Nous avions une station météo dans notre collège où par équipe, nous apprenions à identifier les nuages dans le ciel, à ne pas jeter des ordures dans la cour, comment maintenir notre environnement sain. Une fois par semaine, nous sensibilisions nos camarades en partageant toutes ces connaissances et expériences avec eux », a-t-elle rappelé.
Expérimentée et fortement avertie de la question désormais, Inès Kuassi, après 10 ans passés dans le monde des médias, entend s’investir aux côtés des Organisations non gouvernementales, tant nationales qu’internationales, ainsi que les pouvoirs publics qui s’occupent des questions environnementales pour rétablir un équilibre environnemental qui continue d’avoir du plomb dans l’aile. Ce faisant, c’est un appel qu’elle lance, un appel au monde à ouvrir les yeux sur le changement climatique, et aux leaders à privilégier l’environnement à l’économie.