Les émissions de carbone des grandes centrales électriques seront bientôt traquées, quel que soit la position géographique de l’entreprise sur la planète en temps réel par les satellites. Un nouveau projet, initié par Carbon Tracker, WattTime et le World Resource Institute (WRI), s’appuiera sur les images satellites afin de mieux quantifier et révéler au public et à la communauté internationale les émissions de carbone des plus grandes centrales thermiques qui produisent de l’électricité. A en croire Gavin McCormick, les pays industrialisés sont à l’origine des changements climatiques à travers les émissions de gaz à effet de serre.
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Ce phénomène expose les populations mais également l’écosystème animal à la disparition. « Beaucoup trop de compagnies d’électricité dans le monde entier cachent leur pollution dans le secret. Mais grâce au pouvoir croissant de l’IA, nous sommes sur le point de lever ce voile dans le monde entier, en même temps » a déclaré Gavin McCormick, directeur exécutif de WattTime. Il est nécessaire d’apporter des solutions aux problèmes des réchauffements climatiques mais d’abord, il faut identifier les sources des menaces. « Plus nous apporterons de la transparence aux consommateurs d’énergie du monde entier, plus nous serons susceptibles de résoudre certains des défis monumentaux auxquels notre planète est confrontée », a déclaré Johannes Friedrich, associé principal chez WRI.
Ce projet utilisera le réseau mondial de satellites en pleine expansion pour observer les émissions polluantes des centrales électriques, de l’espace. Ces informations seront issues des fournisseurs qui délivrent gratuitement leurs données satellites. Ce projet novateur est dirigé par WattTime, un organisme à but non lucratif basé à San Francisco, qui a mis au point des solutions telles que les techniques de réduction automatisée des émissions, qui exploitent les données d’émission passées, présentes et prévues sur le réseau électrique, ainsi que des algorithmes d’apprentissage automatique permettant aux appareils “intelligents” d’ajuster leurs paramètres de consommation d’énergie pour se synchroniser avec les productions d’énergie renouvelable en évitant celles qui sont plus polluantes.
Pour une précision maximale, le projet combinera des données provenant de divers capteurs fonctionnant à différentes longueurs d’onde. Les algorithmes informatiques effectueront une validation croisée de plusieurs indicateurs d’émissions de centrale, de la reconnaissance visuelle du spectre des fumées, à l’infrarouge thermique, en passant par la prise d’eau pour le refroidissement des centrales, pour détecter les différents polluants (carbone puis NO2) et quantités d’émissions de centrales.
Serge LANTEFO